Les bouquins d’espionnage, m’sieur, c’est la poudre aux yeux ! T’as toujours ces agents secrets propres sur eux, des complots endimanchés et des intrigues qui te donnent le tournis comme le soir du 14 juillet . Depuis les débuts, les cadors comme John le Carré et Ian Fleming, le genre a évolué comme pour coller aux réalités du monde. Pourtant avec ce qui se trame à l’Est (aucun rapport avec le suite de la phrase) et les pogroms 2.0 au sud, c’est le moment de secouer la cage et de remettre au goût du jour les « vieux codes » du genre qui nous font vibrer depuis des lustres.
Pépère, le roman d’espionnage, ça ronronne sur des codes et des conventions que les anciens pachas ont inventés. Avant, on s’retournait sur les espions au charisme ravageur, mais aussi sur les méchants retors. On rêvait de gadgets super bath et de voyager aux quatre coins du globe sous couverture. Ces ingrédients, c’est le sel de la soupe, mais l’heure est venue d’ajouter le poivre et l’espelette.
Ces moustachus d’espions, genre James Bond, c’est toujours la valeur sûre, mais faut bien avouer que les derniers opus sentent le changement de ton, le tournant communautaire, presque genré. Qui veut que décoiffe un peu plus ? Qui veut des héros avec du vécu, des psychés compliquées, et des motivations plus tordues qu’un scénario de série télé ? A défaut de profondeur… on s’réfugie dans le shaker.
Dans ce qu’on nous propose, les méchants, ils sont méchants, ouais, mais c’est un peu trop prévisible, tu vois ? Pour mettre du piment dans la sauce, faut des adversaires plus ambigus, des types avec des motivations qui te prennent par surprise mais qui respectent la règle. Parce qu’y a rien d’pire, mon pote, qu’un méchant gavé de sentiment, qui pleurniche comme une communiante.
Les gadgets high-tech, c’est le petit truc en plus du genre, mais les nouvelles technologies, ça ouvre de nouvelles portes. Imagine des trucs avec de l’intelligence artificielle, de la cybersécurité et de la réalité augmentée. Ça, c’est de la matière à scénario qui envoie du bois, mon pote ! Et pour tout te dire, ben, l’papa de Saint Val, il s’y colle… faut dire qu’il a facile le bougre avec son métier de jour auquel moi, Saint Val, j’pige que dalle (pour le moment).
Et les voyages dans tout ça ? Voyager, c’est chouette, surtout avec des morbacks made in Moscou au cucul. Mais l’intérêt pour la chose change, les lecteurs se font des trips et sans comic-strip.
Bref, le roman d’espionnage, riton, c’est un genre qui fait rêver depuis des plombes avec ses codes et ses recettes bien huilées. Mais pour pas que ça finisse en soupe réchauffée, faut lui donner un coup de jeune. En remixant les vieux codes du genre, on peut créer des histoires d’espionnage modernes, funs, et qui collent aux réalités d’aujourd’hui. Alors, viens pas nous dire que le roman d’espionnage est has-been, mon colon, parce qu’il est prêt à tout défoncer sur son passage !