Bon, je ne vais pas vous cacher que recevoir les 5 premiers exemplaires « type » de BrabanCIA (je parle du format papier), ça m’a foutu un coup. Ce quintette (les Amerloques disent quintuor) d’exemplaires « première presse » communément appelés « numéros zéro » représente physiquement l’aboutissement d’un boulot de quelques années !
Je sais, vous allez me dire que BrabanCIA est sorti en octobre, oui mais en version numérique les petites louves et loups. Et, la sortie numérique, et la sortie papier, cela n’a rien de comparable. Ou plutôt si ; ce serait comme comparer un accouchement tradi (c’est dans l’air du temps, le tradi, surtout catho) avec une putain de césarienne où la donzelle alitée ne ressent pas grand-chose ! À quand le simulateur d’accouchement, j’vous le dis moi, c’est pas pour demain. Et on se calme tout de suite, je n’ai pas dis que la césarienne était à l’accouchement ce que la simulation d’orgasme est au coup du samedi soir avec « môman ».
Bref, que je disais. Cela m’a foutu un coup sérieux. N’ayant pas la prétention d’avoir écrit un « Espion qui venait du froid » et encore moins un « La Compagnie », l’érection me guette quand même à l’idée que mes potes, mes amis, quelques collègues et quelques autres (dizaines) de (milliers) de lecteurs puissent ranger dans l’allée des « verticales » mon roman à la superbe couverture « made in moi » !
Parce que, chers aficionados, savoir que BrabanCIA se planque dans vos tablettes, liseuses, téléphones et PC, ça me fait plaisir, mais cela ne satisfait pas mon inaltérable fierté d’entendre vos potes rodant près de l’étagère en vous interpellant : « tu l’as lu le premier Saint Val »?
Alors que dire à la vue de la livraison suivante avec ces quelques centaines d’exemplaires ? Parce qu’après les numéros « pour rire », on est passé à la phase d’industrialisation, un peu comme un fusil qui serait passé du coup-par-coup à la rafale (et c’est rien de dire que ça rafale dans un Saint Val).
Mais il y a mieux mes petites vipères, BrabanCIA a trouvé sa première vraie libraire. Une vraie où on parle polar aussi.
Bises venimeuses,
Saint Val,