Ecrire le second volet de BrabanCIA en matérialisant plutôt la piste « Rouge » que celle de l’extrême-droite manipulée par la gentille CIA, me pousse à faire de sauvages instructions dans les groupuscules gauchistes et les organisations « lénifiantes ». Mais pas que !
Je rappelle quand même que durant les années de plomb, en pleine Guerre Froide, deux camps s’affrontaient sur de multiples terrains dont nos centrales et européennes contrées. Pas facile alors de faire la séparation efficace entre le grain et l’ivraie. Les « qui manipule qui » foisonnent dans mon petit cerveau d’auteur et notre saint héros, le Val, hésite entre la rubescente main où les doigts lapis, et la paluche azur aux phalanges vermillon.
J’ai alors décidé de creuser un peu plus sur les différentes organisations extra-politiques qui gangrenaient toute l’Europe durant les meetings, lorsque je me suis arrêté sur le SAC, le Service d’Action Civique.
Inutile de répéter que dans le premier volet de BrabanCIA, j’avais déjà évoqué le bras armé du Général dont le fier Charles Pasqua en fût un vice-président. J’avais laissé planer quelques ouvertures pour la suite du roman. Comme souvent, la chance a été de mise. Il faut dire que de travailler sur des éléments passés réels, des années après, et pouvoir constater les « hasards » de la vie arrange parfois bien les bidons. Ainsi, la dissolution officielle (dans la vraie vie) du SAC est ordonnée par Mitterrand le 3 août 1982… quelques dix jours après, des anciens du SAC (dans le roman) aident à monter une souricière (dans la vraie vie) contre la Police Municipale de Maubeuge ! L’ASPIC (Agence de Sécurité et de Protection des Intérêts Communs) été alors créée (dans le roman) avec le concours de François de Grossouvre pour ne servir que la fonction présidentielle quelques jours après.
Dans le second tome, je pars du donc (comme vous le savez peut-être) du principe que de nombreux attentats dits d’extrême-droite n’étaient en fait qu’une vaste campagne d’opérations camouflées ou sous faux pavillon (False Flag Ops ), avec comme commanditaire Moscou et ses satellites.
Je ne résiste toutefois pas à approfondir le sujet SAC ; manipulant encore une fois la réalité pour coller au « roman à clef », sous un ton « espiolar » (comprenne qui pourra, surtout mes lecteurs assidus s’étant déjà tapé le tome 1). Le SAC est donc bien un des ingrédients majeurs du roman. Je continue mes recherche, ma main dans le SAC !
Amitiés romancières,
SV.