La satanée loi sur les fake news n’a pas fini de faire parler d’elle ni dans la « vraie » presse ni dans les (faux) prétoires ! Il n’y a finalement que dans les bistrots que le débat ne se fera pas car il ne s’y fait plus, surtout en période de « jeux mondiaux ».
Tout le monde semble se foutre éperdument de cette loi. Évidemment tous les bobos se taisent, restent quelques excités du bulbe saluant en secret la fureur d’un passé botté. Restent aussi quelques anars de droite pestant à contre-courant d’une révolution électronique ayant pris le pas sur les zincs d’antan.
J’ai même tendance à dire que je m’en fous aussi moi un peu de cette loi. Enfin, à y réfléchir pas tout à fait ! C’est vrai que les Gorafi, Nord-Presse et autres saltimbanques des médias me font bien marrer, tout est relatif quand même. Et puis, lorsque je lis un « news » dans ce style de journal, je sais à quoi m’attendre.
Par contre, j’ai plus de mal avec les canards tradi (lisez -tionnels et non -tionalistes) ! Si les news qu’ils servent (je devrais écrire « vendent ») sont très vite assimilées à de la vérité, il faut se pencher sur le processus d’obtention de l’info. Hé oui, car c’est là que le bât blesse ! On a souvent tendance à faire passer les relents de communiqué de presse pour des scoops. Et les scoops sont souvent issus de fuites savamment orchestrées par les intéressés eux-mêmes ! Dès lors, on est en droit de se poser la question du bien-fondé à légiférer sur le statut de la « fake news ».
De mon petit monde, celui du roman à clef section espiolar, je rigole peu ! Après tout, avec cette nouvelle loi, quel serait encore l’espace de liberté pour le pamphlétaire ou pour l’écrivain jouant sur du « concret » ? Que ce soit à priori (pour le bobardier) ou a posteriori pour le libelliste, il va falloir jouer encore plus sur les mots, se restreindre, éviter de s’égarer, se conformer, pour finalement un jour arriver à se rendre chez les protagonistes d’une bonne histoire pour restituer « sans fard » le point de vue unique qui serait – pour le coup à priori – favorable aux juges !
Que l’on ne se trompe pas ! L’affaire des amitiés douteuses de Mitterrand, les faux emplois à la Mairie de Paris, l’existence de Mazarine, la corruption d’hommes politiques belges lors de la vente d’hélicoptères ou encore l’affaire du sang contaminé n’étaient à la lecture, mises dans le contexte actuel, que des « fake news » ! Et je ne parle pas des Tueries du Brabant (sujet d’actualité pour Saint Val)…
Pauvre de nous ! Espérons que Saint Val s’empare un jour du sujet.